Tout le monde le connaît plus ou moins, on lui associe vaguement graisse et régime alimentaire, mais sait-on que le cholestérol est d'abord un composant essentiel de l'organisme? Attention cependant le "bon" cholestérol côtoie de très près le "mauvais", qui lui constitue un véritable danger pour la santé. Sa cible: le système cardio- vasculaire, son arme: une mauvaise hygiène de vie. Alors pour épargner vos artères, jouez la prévention.
Le cholestérol, nous en avons tous et c'est tant mieux ! Présent dans le sang, il est le constituant naturel principal des cellules et des neurones. Il permet l'élaboration de certaines hormones - sexuelles notamment - il fixe la vitamine D et fabrique les sels biliaires (nécessaires à l'assimilation des graisses par l'intestin).
Les 2 visages du cholestérol :
Le « bon »,
transporté par les HDL
(high density lipoprotéins), véritables « nettoyeurs
», chargés de réguler l'excès de cholestérol
en le dirigeant vers le foie pour qu'il y soit réutilisé
ou éliminé (sous forme de bile). On le trouve en quantité
normale, nécessaire et suffisante.
Le « mauvais », l'ennemi public n° 1 de nos artères, véhiculé par les LDL (low density lipoprotéines). Ces derniers favorisent l’accumulation de cholestérol sur les artères (c'est l'athérosclérose), provoquent un ralentissement du flux sanguin et ouvrent grand la voie aux maladies cardio-vasculaires, aux accidents vasculaires cérébraux, à l’artérite.
Attention : plus que la hausse de cholestérol en elle-même, c’est l'augmentation du « mauvais » (LDL) et la baisse du « bon » (HDL) qui représente un risque cardio-vasculaire.
Il est donc vain, voire dangereux de chercher à supprimer toutes les graisses, sans distinction aucune. Car ce qui importe avant tout c’est de parvenir à un équilibre entre les deux types de cholestérol.
Sans antécédents familiaux, il n'est pas utile de se préoccuper de son taux de cholestérol avant 25 ans. Dans le cas contraire, c’est dès l'âge de 5 ou 10 ans que les enfants doivent consulter un médecin. Sachez toutefois que le cholestérol augmente avec l'âge.
Vous avez du cholestérol : ne paniquez pas, réagissez !
L’alerte est donnée quand les 2 g/l sont dépassés. Que l'hypercholestérolémie soit ou non associée à des facteurs aggravants (antécédents familiaux, diabète, obésité, tabagisme, hypertension artérielle), le conseil premier est l'amélioration de son hygiène de vie. Rien d'insurmontable dans ce programme puisque, le plus souvent, il suffit de faire de l'exercice physique et d'équilibrer son alimentation (sachant que 1/3 du cholestérol provient des aliments).
Comme l'explique Sabine Casanova, « les régimes draconiens et carencés sont loin d'être la solution. Une personne qui a du cholestérol doit parvenir à un équilibre alimentaire, sans interdictions strictes et sans excès ». Mais parce qu'il peut être difficile de parvenir à cet équilibre seul, l'aide de son généraliste et d'un diététicien peut s'avérer nécessaire. A partir des goûts et des habitudes alimentaires du patient un bilan est élaboré et un programme alimentaire adapté mis en place. Généralement, deux ou trois séances suffisent pour y voir plus clair dans son assiette.
Pour les sujets à risques multiples, ces changements dans l'hygiène de vie ne suffisent pas et un traitement hypolipidémiant doit être adopté. Les médicaments utilisés agissent directement sur le cholestérol en le piégeant avant absorption ou, plus radicalement, en stoppant sa fabrication.
Les résultats sont encourageants : les LDL peuvent être considérablement réduits et les HDL augmentés de façon significative. Or, une baisse notable du cholestérol réduit le risque d'infarctus en même temps que l'augmentation de HDL entraîne une baisse importante du risque coronarien.
Vous l’aurez compris, le cholestérol est, dans la plupart des cas, une simple question de prévention. Alors prenez votre santé en main, votre coeur et vos artères vous en diront merci !
et de la revue Coeur & Santé,
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